Comment cartographier mon écosystème digital pour prioriser mes opportunités de positionnement ?

26.07.2023
Par Céline Labor

Il est nécessaire pour les entreprises d’émerger au sein du tumulte qu’est internet, et pour cela, d’avoir une prise de parole soignée, différenciante et efficace.

Peu d’entre vous le savent, mais Internet a aujourd’hui une place très importante dans la vie de chacun. Il est nécessaire pour les entreprises d’émerger au sein de ce tumulte et pour cela d’avoir une prise de parole soignée, différenciante et efficace.
Oui mais voilà, Internet c’est un peu comme le casino : un jour on peut être le roi du pétrole et le lendemain n’être plus rien. En effet, avoir une place et la maintenir est un travail quotidien tant la concurrence est rude et en mouvement perpétuel.

Si vous voulez émerger il est donc nécessaire, dans un premier temps, d’avoir une vision la plus exhaustive possible (un concept qui n’existe pas sur internet) de votre écosystème afin de pouvoir ensuite en dégager des opportunités de positionnement. Ensuite il s’agit de maintenir ce statut et pour ça il faut voir plus loin que le bout de son nez et ne pas parler seulement de ses produits/services. Il faut plutôt comprendre les contextes et moments de vie qui mènent à la consommation du produit.
Exemple : je suis une banque, et bien pour gagner des clients j’ai intérêt à me positionner sur des sujets comme le mariage ou le divorce, qui sont des moments de vie favorables au changement de banque, plutôt que de mettre en avant mon super crédit à taux canon !

Première étape : Faire un état des lieux de soi dans l’écosystème

« Connais-toi toi-même »

Socrate, en véritable digital native, avait déjà compris la première étape nécessaire à la mise en place d’une stratégie digitale : faire un état des lieux complets.

L’objectif de cet état des lieux est triple : trouver les objectifs de cette stratégie, adapter ces objectifs à l’image de ma marque mais également voir ce qui est possible par rapport aux actifs.

  • Pourquoi travailler son contenu ?

La raison principale d’une stratégie de contenu est bien souvent liée à une volonté d’augmenter sa visibilité. Mais pas que ! Il est surtout important de voir quel genre de visibilité et de trafic il est nécessaire d’acquérir pour convertir les visiteurs en action.

En revanche, le type d’actions que l’on souhaite de la part de nos visiteurs n’est pas le même en fonction de qui nous sommes et ce que l’on veut faire…

Ce travail est donc impératif car la volatilité d’internet fait qu’il est nécessaire de remettre en question la structure et les contenus de votre site qui peuvent très rapidement être datés.

  • Que puis-je faire ?

Ces objectifs doivent être guidés par deux impératifs : est-ce que cela correspond à l’image que je souhaite avoir de ma marque et est-ce que je suis en mesure de le faire ?

Il s’agit souvent d’un processus long et le ROI est assez ingrat : il faut donc connaître ses forces, ses faiblesses et utiliser astucieusement son environnement.

  • Qu’ai-je à disposition ?

Enfin, le dernier élément indispensable à un bon état des lieux, est de regarder ses actifs afin de déterminer ce qui doit être supprimé, gardé ou modifié.

2ème étape : Connaître la concurrence : directe, indirecte mais aussi les partenaires potentiels

« Tout le monde a un plan jusqu’au premier coup de poing dans la face. »

Mike Tyson est un des premiers brain worker à avoir compris que sur le net, on n’est jamais seul et que la concurrence y est parfois bien rude.

Une fois qu’on a une bonne vision de sa présence digitale, il faut la mettre au regard de ses concurrents et comparer les différents écosystèmes.

Il serait en effet présomptueux de vouloir être en situation de monopole sur un sujet, mais il est important de savoir qui sont mes concurrents et la stratégie qu’ils ont, mais également s’il y a des acteurs avec lesquels je peux collaborer parmi mon écosystème.

  • Qui sont mes concurrents ?

A priori chacun sait qui sont les concurrents historiques sur son produit mais il n’est pas inutile de rappeler que vos concurrents physiques et digitaux ne sont pas forcément les mêmes. Les journaux en ligne, Wikipédia et les sites du gouvernement par exemple sont d’importants concurrents digitaux sur une grande quantité de sujets alors qu’il est peu probable qu’ils volent des parts de marché à qui que ce soit. Ainsi ces « concurrents digitaux » peuvent réduire à néant tout une stratégie de contenu.

Ainsi, pour savoir qui sont ces fameux concurrents digitaux, il y a là encore plusieurs possibilités : si votre collaborateur a encore un peu de temps, il peut aller regarder les acteurs qui ressortent sur les thématiques que vous souhaitez préempter. Sinon, là encore il y a des spécialistes.

  • Quelle est leur stratégie ?

Pouvoir nommer ses concurrents après les avoir clairement identifiés c’est un bon début mais il faut également déterminer la manière dont ils prennent la parole et comment ils le font en allant espionner leurs sites et leurs réseaux sociaux (#NSA).

Si on souhaite vendre un parfum par exemple, on peut s’intéresser à la manière dont nos concurrents parlent de leurs parfums (en parlant du produit directement ? à quel(s) moment(s) de vie ils les associent ? (est-ce qu’on porte le même parfum lorsqu’on va un RDV ou au travail ?) ou juste en conseillant de dire oui à tout et notamment à la vida ?)

L’objectif ici est évidemment d’être proactif par rapport aux évolutions de son écosystème et d’éviter absolument de rester figer.

  • Avec qui puis-je collaborer ?

Eh oui Jamie, car, parmi tous les acteurs certains peuvent être utiles. S’il est important de connaître ses ennemis, il faut encore mieux connaître ses amis (ou l’inverse) car ils peuvent offrir une grande visibilité à moindre coût. Qu’il s’agisse de media paid ou earned, tout est bon pour se faire voir

A l’issue de ce travail on a donc une vision assez claire de soi et de son écosystème et il s’agit désormais d’utiliser cela pour déterminer des opportunités et des menaces afin de construire sa stratégie.

3ème étape : Déterminer sa stratégie

« Je n’écris pas pour moi, j’écris pour le plaisir des millions de lecteurs »

Comme Ken Follett, il faut avant tout penser à votre fan base et à ce dont elle a besoin mais, contrairement à lui, il peut être présomptueux de vouloir adresser la France entière avec son talent.

  • Connaître son public et leurs besoins

Ne vivez pas en vase clos comme dirait Clovis et assurez-vous que le contenu que vous voulez produire va intéresser des gens autres que votre famille et vos amis. Pour cela, un bon indicateur est Google AdWords (et pas Google Trends) ou plus simplement les volumes de recherche qui vont rapidement vous permettre d’estimer la cible que vous pouvez toucher. Ces différents outils vont vous permettre de déterminer les tendances actuelles et émergentes sur internet, mais vous pouvez également commander des études sur le sujet.

  • Ne pas viser la lune

Il serait cependant prétentieux de prétendre que l’intégralité de cette cible est à portée de clics car (on le sait déjà, sinon vous avez mal lu cet article) vous avez de la concurrence. A titre d’information, un tiers des internautes cliquent sur le premier lien et presque tout le reste cliquent sur des liens de la première page. Oui le monde d’internet est un monde cruel …

  • Rédiger ne s’improvise pas

Une fois n’est pas coutume, plusieurs possibilités existent là encore : si votre collaborateur considère que les weekends sont has been, vous pouvez faire appel à lui pour utiliser les enseignements des deux premières étapes afin de construire une stratégie réaliste, disruptive et qui réponde à un véritable besoin des consommateurs. Autrement, vous pouvez toujours faire appel à une agence de communication qui se chargera de faire cela et bien plus (optimisation des pages, achats de mots-clés, maillage interne…)

4ème étape : Et si vous vous faisiez aider par la data ?

Si ce plan vous enchante mais que vous n’avez pas la capacité/le temps/l’envie de vous en charger par vous-même, sachez qu’il est aujourd’hui possible de réconcilier ces 3 étapes en s’appuyant sur des technologies d’IA et d’analyse de data.

Pour vous, Synomia a développé des apps incorporant de l’IA pour détecter en quelques minutes les meilleures opportunités de prise de parole digitale, estimer précisément le potentiel de marché et réaliser un audit de positionnement du client et de ses concurrents ! 

 

Par Céline Labor

Strategy and marketing consultant